Même si la hausse de la taxe foncière a été plus modérée en 2025 (+1,7 % contre +7,3 % en 2023), une augmentation est déjà programmée pour 2026. Ainsi, la taxe foncière augmentera malgré la suspension annoncée par le gouvernement sur la révision automatique des valeurs locatives. Initialement, une mise à jour des fichiers fiscaux intégrant les « éléments de confort » des logements (électricité, chauffage, sanitaires, etc.) devait conduire à une hausse moyenne de 63 € pour 7,4 millions de logements. Cette réévaluation devait corriger les valeurs cadastrales de logements modernisés, parfois inchangées depuis les années 1960.
Face à la polémique et sous la pression des associations de propriétaires, le Premier ministre Sébastien Lecornu a suspendu cette réforme afin de « définir une nouvelle méthode de calcul », privilégiant une approche commune par commune plutôt que nationale. Les propriétaires sont invités à vérifier les données du fisc via le document 6675-M pour éviter toute erreur lors de futures mises à jour.
Mais cette suspension ne bloque pas la hausse générale de la taxe foncière prévue pour 2026. La revalorisation automatique des bases locatives indexée sur l’inflation - fondée sur l’indice IPCH, estimé à + 0,8 % en novembre - s’appliquera malgré tout aux 32 millions de propriétaires. Cette augmentation mécanique s’ajoute potentiellement aux hausses locales votées par certaines communes, même si les élections municipales de 2026 pourraient tempérer ces décisions. Les revalorisations automatiques restent importantes après celles de +3,8 % en 2024 et +7,1 % en 2022.
Ainsi, la taxe foncière moyenne devrait passer de 1 090 € à 1 100 € pour une maison, et de 865 € à 872 € pour un appartement.
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