Discours du Premier ministre : le logement n’est pas oublié

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Prononcé le mardi 1er octobre devant les députés, ce discours débute par la citation d’un ordre de mission du général de Gaulle à l’un de ses aides de camp en 1942 : « Je vous demande de faire beaucoup avec peu et en partant de rien ». Le décor est posé. 26 jours après sa nomination, Michel Barnier annonce 5 grands chantiers avec une double exigence : réduire la dette budgétaire et la dette écologique.

Avec 3228 milliards d’euros de dette, le déficit public représente désormais 6 % de la richesse nationale. Le Premier ministre fixe l’objectif de ramener ce déficit à 5 % en 2025, puis à 3 % en 2029 : « …la dépense publique devra être efficace … un partage de l’effort doit être demandé aux grandes et très grandes entreprises… et une contribution exceptionnelle pèsera sur les ménages les plus fortunés. »

L’autre épée de Damoclès pesant sur la France est sa dette écologique. Citant Pierre Mendes France, « Ne jamais sacrifier l’avenir au présent », Michel Barnier souligne toutefois les efforts déjà réalisés et notamment la baisse de 3,6 % des émissions de Gaz à effet de serre au 1er semestre 2024. Il ajoute la nécessité de poursuivre le développement du nucléaire et des nouveaux réacteurs, des énergies renouvelables, la valorisation de la biomasse, des biocarburants… Insistant sur la nécessité de privilégier la sobriété et l’efficacité énergétique, il prévoit de « mieux cibler l’accompagnement des particuliers et des entreprises du bâtiment dans la rénovation thermique des bâtiments », et annonce la simplification du diagnostic de performance énergétique et l’adaptation de son calendrier.

Rappelant que les Français attendent des réponses, il entend privilégier l’écoute, le respect et le dialogue et se dit prêt à accueillir toutes les propositions. Enonçant alors ces 5 grands chantiers, il souligne la nécessité de prendre en compte le niveau de vie des Français par la dynamique industrielle, le plein emploi, la revalorisation du SMIC, la relance de la participation, de l’intéressement et de l’actionnariat des salariés… Il insiste alors sur la question du logement, rappelant que c’est là le premier poste de dépense des Français, il indique que « la baisse des taux d’intérêt est une bonne nouvelle pour relancer les crédits immobiliers mais l’Etat et les collectivités locales doivent amplifier ce signal pour créer de la croissance et revitaliser la construction de logements ». Reconnaissant que pour construire, il faut du foncier, il prévoit de « faire évoluer de façon pragmatique et différenciée la réglementation Zéro artificialisation nette (ZAN), pour répondre aux besoins essentiels de l’industrie et du logement ».

Il ajoute : « Dans un contexte de crise du secteur de la construction, il nous faut des mesures rapides pour l’investissement locatif et l’accession à la propriété notamment chez les primo-accédants pour lesquels le gouvernement est favorable à l’extension du prêt à taux zéro sur tout le territoire. » Ce qui semble aller dans le bon sens.

En outre, sensibilisé à la lourdeur des normes, il dit vouloir simplifier celles qui pèsent sur la construction de logements neufs ou la réhabilitation de logements anciens.

Evoquant le logement social dont il souligne qu’il ne devrait être normalement qu’une étape, il indique que « les bailleurs sociaux doivent pouvoir réexaminer régulièrement la situation de leurs locataires afin d’adapter les loyers à leurs ressources », précisant : « c’est aussi une mesure de justice sociale ». Il entend également faciliter l’accession sociale à la propriété « par des mesures innovantes à trouver avec les offices d’HLM » et prévoit « de donner plus de pouvoir aux maires dans l’attribution et la priorisation de logements sociaux sur leur territoire. Faisons leur confiance pour permettre une vraie mobilité dans le parc social ».

Enfin, après avoir listé 3 autres grands chantiers (l’accès aux services publics, la sécurité, la maîtrise de l’immigration), il évoque encore le logement à l’occasion de la fraternité renouée à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris en insistant sur la nécessité de développer la cohabitation intergénérationnelle * .

En conclusion de son discours, et devant l’urgence de la situation, il insiste sur la recherche de chemins communs, de compromis pour relever la ligne d’horizon. Souhaitons que ce discours, qui n’a pas éludé la question du logement, sera concrétisé dans le projet de budget pour 2025 et au-delà dans un projet de loi dédié.



* Le contrat de cohabitation intergénérationnelle solidaire est un contrat par lequel une personne de soixante ans et plus, propriétaire ou locataire, s'engage à louer ou sous-louer une partie de son logement à une personne de moins de trente ans moyennant une contrepartie financière modeste.

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